Christophe Prudhomme |
L’objectif de sa mise en place était de responsabiliser les assurés sociaux en instaurant une participation forfaitaire. Il s’agit du faux-nez pour transférer une partie des dépenses vers les assurances complémentaires dont le principe n’est plus la solidarité, à savoir chacun paye selon ses moyens et reçoit selon ses besoins, mais repose sur la logique marchande d’une couverture assise sur le niveau de la prime versée.
Ainsi pour les frais dentaires ou d’optique, les remboursements par l’assurance maladie complémentaire sont en relation directe avec le type de contrat : plus vous payez, mieux vous serez remboursé. Ce mécanisme est éminemment pervers car pour les soins dont la couverture par l’Assurance maladie est faible, en cas de complémentaire de bas niveau, le reste à charge pour l’assuré est tel que cela entraîne un renoncement aux soins. La logique libérale en place depuis maintenant plus de 30 ans et qui s’accélère, vise à réduire de plus en plus la part prise en charge par la solidarité, c’est-à-dire la Sécurité sociale, pour effectuer un transfert sur les assurances.
Le mouvement contre la réforme des retraites a également mis en lumière cette logique avec une objectif de diminution du niveau des pensions assurées par le système solidaire, afin de pousser ceux qui en ont les moyens vers les fonds de pensions. Après les forfaits divers et variés sur les médicaments ou sur les séjours à l’hôpital, sont apparus récemment le forfait de passage aux urgences et ces derniers jours l’augmentation du ticket modérateur pour les transports sanitaires à 55 %. L’argument du gouvernement pour faire passer la pilule est que l’augmentation serait « neutre » pour les assurés couverts par une complémentaire santé.
Il s’agit d’un mensonge qu’il faut dénoncer. En effet, le transfert régulier de nouvelles charges sur les complémentaires entraîne mécaniquement une hausse de leurs primes qui deviennent des charges de plus en plus difficiles à assumer, en particulier pour les retraités qui ne sont plus couverts par des accords d’entreprise et qui subissent des coûts de plus en plus difficiles à assurer.
Les chiffres relevés par UFC-Que Choisir sont sans appel à partir d’une étude portant sur 128 organismes : entre 2022 et 2023, la hausse médiane des tarifs est de 7,1 %, soit une augmentation de 126 euros par an, avec une hausse supérieure à 240 euros pour 20 % des assurés.
Une augmentation de plus bien au-delà de celle des salaires et des pensions !
Il est urgent de stopper ce transfert de l’Assurance maladie vers les assurances complémentaires qui nous conduit tout droit vers un système où la Sécu sera réduite à un simple filet de sécurité pour les plus pauvres au grand bénéfice des assurances dont les primes grimperont inexorablement.
Le mouvement contre la réforme des retraites a également mis en lumière cette logique avec une objectif de diminution du niveau des pensions assurées par le système solidaire, afin de pousser ceux qui en ont les moyens vers les fonds de pensions. Après les forfaits divers et variés sur les médicaments ou sur les séjours à l’hôpital, sont apparus récemment le forfait de passage aux urgences et ces derniers jours l’augmentation du ticket modérateur pour les transports sanitaires à 55 %. L’argument du gouvernement pour faire passer la pilule est que l’augmentation serait « neutre » pour les assurés couverts par une complémentaire santé.
Il s’agit d’un mensonge qu’il faut dénoncer. En effet, le transfert régulier de nouvelles charges sur les complémentaires entraîne mécaniquement une hausse de leurs primes qui deviennent des charges de plus en plus difficiles à assumer, en particulier pour les retraités qui ne sont plus couverts par des accords d’entreprise et qui subissent des coûts de plus en plus difficiles à assurer.
Les chiffres relevés par UFC-Que Choisir sont sans appel à partir d’une étude portant sur 128 organismes : entre 2022 et 2023, la hausse médiane des tarifs est de 7,1 %, soit une augmentation de 126 euros par an, avec une hausse supérieure à 240 euros pour 20 % des assurés.
Une augmentation de plus bien au-delà de celle des salaires et des pensions !
Il est urgent de stopper ce transfert de l’Assurance maladie vers les assurances complémentaires qui nous conduit tout droit vers un système où la Sécu sera réduite à un simple filet de sécurité pour les plus pauvres au grand bénéfice des assurances dont les primes grimperont inexorablement.
L’autre évolution à prendre en compte est le fait que les différentes mesures prises ces dernières années favorisant les assurances privées au détriment des mutuelles qui perdent régulièrement du terrain et dont la part du marché est passée au-dessous des 50%.
Christophe Prudhomme, délégué national CGT Santé