⛔ Présence d’amiante dans l’air à Paris Adresse (Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris) : les faits donnent raison aux agents


Colère, stupeur et détermination en ce 11ème jour de grève à Paris Adresse.

Depuis des mois, les agents de Paris Adresse alertent : bruit, poussières, promiscuité, tensions à l’accueil… Les conditions de travail sont extrêmement dégradées, c’est incontestable. Depuis des mois, l’administration CASVP minimise, reporte, temporise.
Aujourd’hui, la détection de fibres d’amiante dans l’air des locaux confirme brutalement la gravité de la situation. La mauvaise nouvelle est tombée ce matin 25 juillet 2025.

C’est grâce à la ténacité des agents, à leur mobilisation constante, et au travail sans relâche de l’intersyndicale CGT–UNSA qu’une procédure de Danger Grave et Imminent a pu être engagée le 29 avril. Sans cette action, les faits auraient sans doute continué à être niés.

Face à nos alertes, l’administration a joué les Ponce Pilate : elle s’est abritée derrière les délais, les silences de La Poste ou des données techniques partielles. «On aurait pu, on aurait dû»… Vu l’ampleur des travaux sur le site, l’accident semblait inévitable.

Aujourd’hui, la Ville de Paris et le CASVP ne peuvent plus détourner le regard. Les agents l’ont vu venir.

L’administration, désormais, doit ouvrir les yeux.

  • Une instance CSE extraordinaire a été organisée ce jour à la Poste.
  • Une instance F3SCT extraordinaire est attendue en début de semaine prochaine au CASVP.
La CGT et l’UNSA du CASVP exigent :
  • La prise en compte immédiate des risques sanitaires et des suites médicales ;
  • L’organisation de tous les examens nécessaires pour tous les salariés du CASVP mais aussi le vigile, les agents de ménage (radios, scanners, bilans sanguins et ORL, etc.) ;
  • L’information des usagers en plusieurs langues ;
  • La relocalisation urgente du service dans un lieu sain et sécurisé ;
  • La titularisation immédiate des pour assurer les suivis nécessaires ;
  • La satisfaction des revendications portées par les grévistes de Paris Adresse, maintenant !
Par ailleurs, les organisations syndicales au CASVP (CGT – UNSA), à la La Poste (CGT – UNSA – SUD Solidaires), sur le chantier (CGT) ; représentants l’ensemble des salariés du site, s’efforcent de mettre en place une action coordonnée dans leurs instances respectives pour exiger :
  • L’interruption du chantier
  • De nouvelles analyses et diagnostics
  • La décontamination des locaux
  • Le traçage de tout l’historique du chantier depuis juillet 2024 ;
  • L’ouverture d’une procédure formelle concernant l’exposition avérée à l’amiante avec tous les organismes habilités (Inspection du travail, CRAMIF)
  • La titularisation de tous les salariés précaires pour assurer les suivis médicaux nécessaires.
Le combat mené depuis des mois pour faire reconnaître la réalité du terrain – conditions de travail, sécurité sanitaire, reconnaissance des missions et revalorisation indemnitaire – trouve aujourd’hui une légitimité incontestable.