« Il y a une vraie crainte sanitaire. Nos combinaisons ne sont plus aux normes, comme nos ateliers de maintenance. On vient de découvrir que le système d'aération ne convient plus depuis 11 ans ».
Les masques sont aux abonnés absents « et même la prime de 35 € par jour travaillé accordé aux salariés durant le premier confinement, a été supprimée », souligne Régis Vieceli, délégué CGT pour les éboueurs.
« Depuis le début de la crise sanitaire, 397 de nos collègues ont été testés positifs au Covid et 25 d'entre eux ont été hospitalisés. Aujourd'hui, la Ville refuse de nous donner les cas-contact, mais nous soupçonnons qu'ils sont très nombreux ».
« Alors qu'on nous annonçait la remunicipalisation de
la profession, nous avons plutôt l’impression que la Ville s'oriente
vers la privatisation de nos fonctions. »
« Nous avons eu vent, confient-ils, du projet de nous mettre sous
surveillance. On serait reliés par GPS, surveillés à l'aide voitures
dotées de caméras, comme pour le stationnement. C'est un système
complètement délirant qui est en train de se mettre en place. Nous
sommes 4 900 éboueurs et 200 égoutiers. Nous avons notre mot à dire. »