Sur les plus de 250 mineur.es isolé.es qui ont participé à cette action, près d’une centaine n'ayant aucune solution d'hébergement occupent encore le lieu jour et nuit. Les autres passent la nuit dans les gymnases où elles et ils ont été mis à l'abri grâce aux actions menées par le collectif depuis quelques mois. La journée, les jeunes se retrouvent tous.tes à la Maison des Métallos pour continuer l'organisation de leur lutte, avec des réunions, rassemblements, travail de commissions, accueil des médias... Tous les besoins matériels (nourriture, couvertures, produits d'hygiène, etc.) sont satisfaits par le collectif lui-même ainsi que par l’aide d’associations, syndicats et habitant.es solidaires.
À ce jour aucune solution pérenne d'hébergement à Paris n’est proposée. Du coté de préfecture, la seule proposition est un départ en province, sans plus d'information sur le type d'hébergement, la destination, le suivi des recours ou le suivi médical des jeunes.
Nettoyage social et État démissionnaire
Depuis des semaines, des expulsions sont menées violemment dans un contexte politique délétère. Après l’adoption de la loi Darmanin, l’opération menée par les services de la préfecture à l’approche des Jeux olympiques est un véritable «nettoyage social» qui vise à déloger les sans-abris et en particulier les migrant.es pour les envoyer dans des «sas» ou «lieux d’accueil provisoires» répartis dans 10 régions.
Nous rappelons que la prise en charge des mineur.es sans famille sur le territoire français, quelle que soit leur nationalité, relève de la protection de l'Enfance. Elle doit être assurée par la république, signataire de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant.
Au lieu de ça, que fait l’État ? Il envoie une douzaine de policier.es du 11e arrondissement armé.es jusqu’aux dents, gazeuses à la main, qui enchaînent les provocations et les propos discriminants, sous-entendant une future intervention policière !
Ville de Paris complice ?
La mairie de Paris, plutôt que d’apporter des réponses concrètes et pérennes aux jeunes :
- empêche l'entrée des journalistes
- accuse le collectif des Jeunes du Parc de Belleville d'utiliser la violence pour mener ses actions
Les Jeunes du Parc de Belleville réclament :
- Des hébergements dignes à Paris où rester jusqu’à épuisement des recours, qu’ils puissent être ensemble et en lien avec les réseaux de solidarité, syndicats et associations
- Une attestation d’hébergement les permettant de se déplacer sans être inquiété.es par les forces de l’ordre, notamment en période des JO
- Une couverture médicale digne et la création d’un centre de santé dédié avec accueil de jour, centre de soins, psychologues, laverie, cantine et salles d’eau
- L’accès aux restaurants solidaires de la Ville de Paris pour se nourrir
- L’accès à l’éducation publique et à une scolarisation sans conditions
- L’accès gratuit à la culture
- L’accès aux transports gratuits comme tous les mineurs d’Ile-de-France
- Le respect de la présomption de minorité
- Le raccourcissement drastique de la durée des recours
Les jeunes de Belleville occupent des lieux de culture et de spectacle, des lieux de réunion, d'échange et de partage et nous devons toutes et tous être à l'écoute de leur message et leur apporter notre aide.
Nous sommes solidaires des Jeunes du Parc de Belleville
et exigeons des pouvoirs publics qu'ils prennent leurs responsabilités !
Nous vous appelons à vous joindre au rassemblement devant
la maison des métallos vendredi 12 avril à 17h
94 Rue Jean-Pierre Timbaud, 75011 Paris
Cagnotte du collectif des mineurs isolés du parc de Belleville :
https://www.helloasso.com/associations/liberte-egalite-papiers/formulaires/1
