Une infirmière se laisse convaincre d’être candidate sur une liste d’extrême droite, interrogeant l’adhésion et les rouages d’un parti populiste en campagne.
« Chez nous » actuellement dans les salles s’attache au cheminement d’un personnage que rien ne destinait à militer pour un parti d’extrême droite.
Emilie Dequenne y campe Pauline, une infirmière à domicile dévouée à ses patients.
Une fille de métallo communiste, dont elle trahira l’héritage en acceptant de briguer la mairie sous l’étiquette d’un parti populiste.
« Tu ne rêves pas de changer les choses ? », lui demande insidieusement un ami médecin, incarné par André Dussolier, en charge de la recruter.
Courageuse et empathique, en première ligne de toutes les misères sociales dont elle est le témoin impuissant, cette travailleuse incarne, aux yeux du parti, la candidate idéale.
La mécanique implacable est lancée.
Fort bien documenté, ce long métrage décortique les manœuvres du «Bloc» afin de convaincre qu’il incarne le renouveau.
Le staff de campagne est jeune, policé, rompu aux stratégies marketing, loin de l’image d’un parti «facho».
Pour entamer cette mue, il a fallu, selon un personnage «changer de costume», mais aussi écarter les identitaires sulfureux qui gravitent autour du parti et se salissent parfois les mains pour lui.
Comme Ratko amour de jeunesse de Pauline. Un instable qui fera imploser la stratégie du parti en campagne, en révélant sa vraie nature.
Un film essentiel à la veille de l'élection présidentielle...
Un film qui pose aussi la question : Pourquoi ?
A la direction du CASVP et à nos élus de se poser cette question.
Selon un sondage "Acteurs publics" du 27/02/2017 : 31% des agents de la catégorie C voteraient MLP, avec un pic à 35% dans la fonction publique hospitalière...