Anne Hidalgo au Sénat le 29/07/2020 |
En quoi la déconcentration, qui aurait confié des leviers de commandes à chaque maire d’arrondissement aurait pu nous venir en aide ? Est-ce que le Maire du XVe avait un stock de masques caché ? Est-ce que la Maire du XXe avait des recettes miracles ?
Non, vraiment, pour la CGT, ce discours est inaudible, déconnecté de la réalité, juste un nouveau chapitre de novlangue issu de la doctrine néolibérale. Déconstruire le langage pour mieux détruire le service public.
Notre diagnostic est bien plus simple et lisible, et pour cause, il s’appuie sur le vécu des dizaines de milliers d’agents de la collectivité. Les services publics souffrent d’un manque de moyens chronique, qui ne cesse de s’aggraver, parachevé d’un système de management au bâton et la carotte, qui ne fait avancer que les ânes. Ce n’est pas pour rien que les promotions se délivrent au compte-goutte, et que les rémunérations sont de plus en plus discrétionnaires. D’après cette vision du monde d’après, l’individu est le point faible de l’organisation, et il faut le dresser à être obéissant.
La CGT n’en peut plus de compter les pots cassés de ce système pathogène. Pas besoin de virus pour être malade avec des managers pareils, les yeux rivés sur les chiffres et aveugles à la souffrance et à la paupérisation de leurs équipes.
La CGT appelle les agents à construire une mobilisation sans précédent, afin qu’ils et elles écrivent les règles du jeu : Travailler toutes et tous, moins, et autrement ! Le premier axe d’amélioration des conditions de travail, c’est de redonner du sens à nos missions et à nos tâches du quotidien, donc en être pleinement acteur.
Contre la loi de transformation de la fonction publique
Pour mieux noyer le poisson, ce chantier s’ouvre au moment où la Ville de Paris est sommée par cette loi, dont le but est de fragiliser le statut de fonctionnaire, pour mieux privatiser ses parties monétisables, et faire des économies sur les autres, bien que déjà pressurées par 2 décennies de réorganisations sans queue ni tête, à coups d’emplois précaires hors statut.
Il est prévu que chaque agent public travaille 1607 heures annuelles effectives, comme si les accords particuliers, et les compensations liées à la pénibilité n’avaient jamais existé.
La recette est simpliste. Revenir sur 8 jours de CA pour commencer, et nous contenter des 25 jours légaux. Mais si vous écoutez votre corps, ne vous dit-il pas qu’il a plutôt besoin de 35 ? Ensuite, remettre en cause l’accord sur la réduction du temps de travail négocié en 2001 et réduire le nombre de JRTT. Mais si vous considérez vos charges de famille et votre vie sociale, vous ressentez le besoin de réduire le temps de travail hebdomadaire.
Nos 8 CA, nos JRTT, sont de la vie et de l’espérance de vie ! Pas touche !!!
Contre la loi de transformation de la fonction publique
Pour mieux noyer le poisson, ce chantier s’ouvre au moment où la Ville de Paris est sommée par cette loi, dont le but est de fragiliser le statut de fonctionnaire, pour mieux privatiser ses parties monétisables, et faire des économies sur les autres, bien que déjà pressurées par 2 décennies de réorganisations sans queue ni tête, à coups d’emplois précaires hors statut.
Il est prévu que chaque agent public travaille 1607 heures annuelles effectives, comme si les accords particuliers, et les compensations liées à la pénibilité n’avaient jamais existé.
La recette est simpliste. Revenir sur 8 jours de CA pour commencer, et nous contenter des 25 jours légaux. Mais si vous écoutez votre corps, ne vous dit-il pas qu’il a plutôt besoin de 35 ? Ensuite, remettre en cause l’accord sur la réduction du temps de travail négocié en 2001 et réduire le nombre de JRTT. Mais si vous considérez vos charges de famille et votre vie sociale, vous ressentez le besoin de réduire le temps de travail hebdomadaire.
Nos 8 CA, nos JRTT, sont de la vie et de l’espérance de vie ! Pas touche !!!
Alors que l’épidémie de Covid-19 n’a pas fini de faire ses dégâts, le nouveau confinement va plonger des pans entier de la population dans la misère, les services d’interventions sociales et de lutte contre l’exclusion ont plus que jamais besoin de renforts et de développer une résistance sur le long terme, ce qui suppose des agents en bonne santé, aux parcours professionnels sécurisés.
Alors que les générations du baby-boom vont entrer dans le 4e âge, des tranches d’âges aux carrières incomplètes car touchées par le chômage vont être affectées par la perte d’autonomie et la dépendance.
Alors que les générations du baby-boom vont entrer dans le 4e âge, des tranches d’âges aux carrières incomplètes car touchées par le chômage vont être affectées par la perte d’autonomie et la dépendance.
Il ne manquerait plus que les personnels soignants des EHPAD fassent la charité, alors que la maire de Paris leur refuse une NBI versée dans la fonction publique hospitalière pour les mêmes fonctions...
Nous, les agents du CASVP, partageons les mêmes problématiques, et avons les mêmes besoins de considération, de rémunération, d’équilibre dans les temps de la vie, et de collègues à nos côtés pour se soutenir mutuellement et affronter la tâche qui s’annonce.
Aucun acquis n’a été obtenu si ce n’est par la lutte. Nous devons notre état providence et notre sécurité sociale aux résistants des maquis, à la classe ouvrière, à son histoire, aux luttes sociales revendicatives qui ont construit les bases d’une vie digne par la grève, les manifestations, la syndicalisation.
Nous, les agents du CASVP, partageons les mêmes problématiques, et avons les mêmes besoins de considération, de rémunération, d’équilibre dans les temps de la vie, et de collègues à nos côtés pour se soutenir mutuellement et affronter la tâche qui s’annonce.
Aucun acquis n’a été obtenu si ce n’est par la lutte. Nous devons notre état providence et notre sécurité sociale aux résistants des maquis, à la classe ouvrière, à son histoire, aux luttes sociales revendicatives qui ont construit les bases d’une vie digne par la grève, les manifestations, la syndicalisation.
La régression n’est pas une fatalité! Il ne tient qu’à nous de reprendre le contrôle de nos vies : délibérer, décider, agir et construire un autre monde pour demain.
Les revendications de la CGT :
Les revendications de la CGT :
- La mise en valeur du statut spécifique parisien et des statuts particuliers !
- Des embauches statutaires sur tous les postes vacants – Stop à la précarité !
- La semaine de 32h, l’augmentation des CA et l’amélioration de l’accord ARTT !
- La reconnaissance et valorisation des compétences – Stop à la polyvalence !
- Des promotions dans des délais raisonnables : vers les RPP à 100 % !
- Une augmentation de l'APS (Allocation Prévoyance Santé) annuelle à 600€ et sa pérennisation !
Alors nous devons nous battre pour nos intérêts, qui rejoignent ceux de 99% de la population. Personne ne se bougera à notre place !
Le mardi 17 novembre 2020 : Grève ! Tous les services doivent s’arrêter !
Rassemblement 9h30 Hôtel de Ville - Place St Gervais
Réunion autorisée par la préfecture
Rappel : déclaration d'Anne Hidalgo au Sénat le 29 juillet 2020 (lien)