🚩 Fermeture de deux EHPAD publics à Brest 29 : l’intersyndicale interpelle le président de Brest Métropole - Communiqué de presse

Le Centre Communal d'Action Sociale (CCAS) valide un plan ambitieux pour l’avenir des EHPAD Louise LE ROUX et Antoine SALAUN, voici un beau titre.


Pour nous, organisations syndicales, il s’agit de la fermeture de deux EHPAD publics et des dizaines d’agent·es, de résident·es et de familles suspendues à leur devenir…

La bombe a été lâchée quelques jours avant les vacances du personnel qui devra attendre des semaines avant que la collectivité ne revienne vers lui pour l’accompagner et lui donner plus de visibilité.

Une forte inquiétude avec laquelle elles et ils devront continuer à avancer pour eux-mêmes mais aussi pour garantir le bien être des résident·es.

Ces fermetures sont un choix politique ! 

En cause ? Un déséquilibre financier catastrophique et un nouvel abandon par l’Etat du soutien au service public. Quel est le devenir des EHPAD publics aujourd’hui (voir l'annonce de 40 maires des Côtes d'Armor : "Nous sommes entrés en résistance". Pour sauver leur Ehpad, ces maires ne paient plus les factures d'électricité )

Où vont aller nos anciens ? Certainement pas dans des résidences autonomies qui ne sont pas accessibles aux plus démunis et ni en mesure de les accompagner une fois la dépendance installée !

Alors où iront-ils ?

Combien d’EHPAD vont encore fermer ? 
Comment le gouvernement peut laisser faire ça ?

Cela a commencé il y a deux ans, le CCAS demande aux agent·es de faire des «efforts» pour retrouver un équilibre financier. Pour cela, diminution des acquis, augmentation de la quotité de travail annuelle et pour au final en arriver là car l’ARS et le Conseil Départemental refusent de signer le CPOM (Contrat Pluriannuel et de Moyens) et de financer la réhabilitation de ces établissements, au vu du déficit budgétaire.

Mettre de l’argent pour prendre soin des autres serait-il donc absurde ? Combien de fois les agent.es n’ont pas entendu, «vous coûtez trop cher», «la charge salariale représente 70% du budget» et pourtant, les équipes ne sont pas assez nombreuses pour accompagner comme il se doit les résident·es, alors que leur dépendance augmente au sein de ces établissements.

Mais aujourd’hui, le verdict est tombé…et les répercussions sur les agent.es sont immenses… 

Il y a encore deux mois de ça, le CCAS leur répondait qu’il n’y aurait pas de fermeture, alors que le personnel vient d’apprendre que le projet est en étude depuis le début de l’année. Il se doutaient bien que quelque chose se tramait… mais, l’annonce de la fermeture et du changement d’activité a été vécu comme une double peine, un sentiment de devoir «dégager» s’est fait ressentir. 

La colère, l’incompréhension, l’inquiétude, le mal-être sont permanents depuis l’annonce des fermetures et ne font qu’accroître un climat anxiogène déjà présente depuis la diffusion d’information délivrée avec parcimonie depuis plusieurs mois au sein des équipes solidaires qui travaillent dans l’intérêt commun des résidents. 

Beaucoup d’agent-es éprouvent des difficultés professionnelles et personnelles depuis cette annonce.

Pourtant c’est le devenir des 62 agent·es titulaires et des 39 contractuel·les de ces deux établissements, sans oublier, par ricochet, les contractuel·les de l’EHPAD de KERLEVENEZ, dernier EHPAD public de la ville de BREST.

Les agents se questionnent sur leur devenir :

– Les services carrières et formation de la collectivité seront-t-ils en mesure et auront-t- ils les moyens budgétaires pour les accompagner comme il se doit ?
– Comment sera compensée la perte de traitement de certain.es agent·es qui, n’étant plus au sein d’un EHPAD, vont perdre le CIT du SEGUR, des NBI ou autres primes pouvant correspondre jusqu’à 400 euros par mois ?
– Que deviendront les agent.es contractuel·les qui travaillent dans l’EHPAD depuis souvent plusieurs années ? Ne seront-elles que des variables d’ajustement ?

Malgré cette annonce juste avant l’été, les syndicats sont déterminés à défendre collectivement les agent·es.

A ce jour, nous avons envoyé un courrier à Mr le Président de Brest Métropole dans lequel nous demandons divers points concernant l’accompagnement des agents (ouverture des formations, permanences sur sites des services RH, tableau des emplois etc…).

Dès la rentrée, les organisations syndicales réunies proposeront des rencontres avec les agent.es concernées pour définir ensemble les revendications à porter et les actions à mener.

L’intersyndicale pense aussi aux résident-es et à leur famille qui subissent de plein fouet ces fermetures et impactent leur projet de vie.

Diminution de personnel, suppression d’emplois, augmentation de la précarité….

Ce futur projet intergénérationnel (résidence autonomie, crèche et offre de logement pour les jeunes) est déjà un échec ! .

---------------------------------------------------------