
Forte augmentation
des violences intrafamiliales





Quelles réponses apportées ?
Après les réactions immédiates d’associations en charge des victimes de violences conjugales, et le lancement d’une pétition de Noustoutes, le gouvernement a fini par prendre des mesures d’urgence : l’annonce de points d’accompagnement éphémères dans des pharmacies et des centres commerciaux et le déblocage d’un million d’euros pour venir en aide aux associations de terrain.
Comme les appels au 3919 ont baissé, du fait de la difficulté de téléphoner en présence du conjoint violent et d’horaires d’ouverture plus réduites du fait du confinement, l’envoi d’un courriel sera possible via une nouvelle plate-forme : https://arretonslesviolences.gouv.fr/ ouverte en permanence.
« Il est interdit de sortir, mais permis de fuir » : la recommandation est unanime : quand les femmes se sentent en danger, elles doivent quitter leur domicile et se rendre au commissariat, sans craindre de déroger aux consignes sanitaires.
Mais pour aller où ? En temps habituel, la France manque de places dans les centres d’hébergement pour accueillir ces femmes, seulement 5 000 places sont disponibles. En 2018, le Haut Conseil à l’Égalité a déclaré que 11000 places supplémentaires étaient nécessaires pour protéger les femmes victimes de violences conjugales et leurs enfants. En novembre 2019, à la suite du Grenelle sur les violences conjugales, le gouvernement en a annoncé 1000 supplémentaires, toujours pas effectives.
Face au confinement, les centres d’hébergement connaissent eux-aussi des difficultés, car il n’y a plus d’entrées et sorties. Le financement de chambres d’hôtels est également annoncé. Mais de son côté, pour le HCE, « Dans le contexte du confinement, la seule mesure garantissant une mise en sécurité des femmes victimes de violences conjugales et de leurs enfants est l’éviction de l’agresseur. Cette mesure permet d’abord que les victimes retrouvent leur sécurité au sein de leur lieu de vie. Elle permet aussi d’assurer le contrôle des déplacements des agresseurs compte tenu des règles du confinement ».
Dans la pratique, pour de nombreuses associations, l’éviction est un beau principe qui n’est pas souvent mis en application par manque de moyens. Espérons que, comme à Paris, des mesures d’urgence vont être prises pour permettre en priorité, le maintien des femmes et de leurs enfants, dans leur foyer.
Quelles revendications pour la CGT ?
La CGT lutte depuis des années contre toutes les violences sexistes et sexuelles au travail ou hors travail. Il convient d’interpeller tous les employeurs, dans les branches et les entreprises, sur leurs responsabilités, de leur rappeler qu’en cas de violences survenues au domicile, pendant le télétravail, l’employeur a la responsabilité d’assurer la sécurité de ses travailleur.euse.s et d’exiger des mesures concrètes et immédiates :


Les référent.e.s violence RH, les élu.e.s CHSCT et CSE doivent pouvoir jouer ce rôle de relais.







Au niveau national et interprofessionnel, la CGT interpelle le Ministère du travail pour que ces dispositions soient exigées de l’ensemble des employeurs.
Au niveau départemental les unions départementales peuvent interpeller le Préfet et la DIRECCTE sur les mesures mises en place dans leur département.
Nous, syndiqué.e.s, nous resterons quoiqu’il arrive en contact avec les travailleur.euse.s. Nous organisons d’ores et déjà des réunions téléphonées avec nos syndicats pour briser l’isolement et augmenter le rapport de force pour obtenir ces revendications.
En cas d’urgence :
- Consulter la plate-forme : https://arretonslesviolences.gouv.fr/
- Si vous êtes témoins ou en cas de danger immédiat : appeler le 17 police secours
- Pour avoir de l’aide : appeler le 3919 (de 9h à 19h sauf le dimanche)
- Pour les enfants : appeler le 119 (24h/24)
- 0800 05 95 95 : Viols Femmes Informations - anonyme et gratuit, du lundi au vendredi de 9h à 19h - des écoutantes, en effectif réduit mais joignables, vous viennent en aide et vous conseillent. Consultez le site du Collectif Féministe Contre le Viol ;
Pour la Ville de Paris
En cette période de confinement, le déplacement hors de son domicile
afin de déposer plainte dans un commissariat de police est l’une des
exceptions à l’obligation de confinement. En cas d’urgence, les victimes
pourront se rendre sans délai dans le commissariat le plus proche ou se
signaler auprès de n’importe quel fonctionnaire de police présent dans
l’espace public qui les orientera vers un lieu de dépôt de plainte.
Dans les commissariats, les situations urgentes sont prises en charge en priorité, dont les plaintes pour violences conjugales. Les interventions à domicile ont également lieu.
Des intervenants sociaux assurent des permanences téléphoniques afin de permettre aux victimes, si leur situation le justifie, de bénéficier en urgence d’un hébergement temporaire proposé par la Ville de Paris en complément de l’éviction du conjoint violent, éventuellement ordonnée par l’autorité judiciaire.
Tous les professionnels parisiens, quel que soit leur arrondissement, peuvent joindre l’un des intervenants sociaux en commissariat (ISC) actuellement en télétravail :
Dans les commissariats, les situations urgentes sont prises en charge en priorité, dont les plaintes pour violences conjugales. Les interventions à domicile ont également lieu.
Des intervenants sociaux assurent des permanences téléphoniques afin de permettre aux victimes, si leur situation le justifie, de bénéficier en urgence d’un hébergement temporaire proposé par la Ville de Paris en complément de l’éviction du conjoint violent, éventuellement ordonnée par l’autorité judiciaire.
Tous les professionnels parisiens, quel que soit leur arrondissement, peuvent joindre l’un des intervenants sociaux en commissariat (ISC) actuellement en télétravail :
-
Cédric BIENFAIT (commissariat du 15e) 07 77 81 00 99 - cedric.bienfait@paris.fr
-
Nadia OUMOUSSA (commissariat du 19e) 07 77 81 01 08 - nadia.oumoussa@paris.fr
-
Damien LECUYER (commissariat du 20e) 06 40 70 91 41 - damien.lecuyer@paris.fr
-
Claire THEVENOUX (commissariat du 14e) 07 50 65 47 13 - claire.thevenoux@paris.fr
Les psychologues en commissariat :
-
Corinne BOULAY (11e) 06 33 49 37 39
-
Axelle GARNIER de SAINT SAUVEUR (13e) 06 45 37 02 33
-
Charlotte BROUSSOUX (18e) 06 14 46 26 23
-
Audrey DOLBEAU (20e) 06 07 15 04 06