📢 Refus de la direction du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris de prendre en charge les repas pour les agents en 1ère ligne


La CGT comme d'autres organisations syndicales ont demandé que le CASVP applique les dispositions du décret du 7 avril 2020 (2020-404) pour la prise en charge des frais de repas des agents mobilisés physiquement sur site pendant les périodes d'état d'urgence sanitaire (effet du 16 mars 2020), sur la base du barème forfaitaire de 17€50 / jour fixé par arrêté.


Lors du CHSCT téléphoné du 10 avril 2020, la direction nous annonce qu'elle n'appliquera pas ces dispositions pour les agents du CASVP puisqu'une prime de 35€/jour de présence est déjà versée. Une "prime" qui ne fait pas le compte puisque la CGT a revendiqué 1000€/mois pour tous les agents en 1ère ligne...

Cette position de principe de la direction du CASVP de ne pas appliquer un décret qui concerne la fonction publique entière et dont les dispositions sont favorables aux agents est une constante dans une administration qui ne verse pas non plus la NBI aux agents au chevet des résidents en Ehpad pour raisons budgétaires et qui laisse déjà entrevoir l'après Covid19 pour les personnels, c’est à dire rétribuer le moins possible les agents.

Dans une période particulièrement tendue et stressante, avec des risques démultipliés qui pourraient être mortels pour les agents du CASVP (tous services et corps confondus) et particulièrement pour les agents en Ehpad dans lesquels les décès se multiplient (25 décès de résidents au 8/04 à l’Ehpad Jardin des Plantes, 4599 en Ehpad sur la France entière), cette décision de la direction est impensable.

Elle montre une fois de plus le mépris de nos dirigeants qui ne sont pas avares de mots à l'instar de notre directrice générale :

"Je sais pouvoir compter sur votre engagement pour faire face à cette pandémie et vous adresse un message de solidarité pour vous et ceux qui vous sont chers. Je compte sur votre solidarité envers vos collègues et sur votre dévouement envers nos usager.ers les plus fragiles."


Mais au-delà des mots et de la communication des exécutifs à propos de leurs héro-ïne-s, les agents attendent des actes, la prise en charge des frais de repas pour les agents mobilisés physiquement sur site devrait en être un, porter le montant de la valorisation de l’engagement des personnels à 1000€/mois devrait en être un autre.