📢 CHSCT du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris - Communication aux agents


Le CHSCT (comité d'hygiène de sécurité et des conditions de travail)

Entre crainte de tomber malade et obligation de continuer à travailler, les agents du CASVP sont confrontés à une situation inédite et compliquée. Ils sont nombreux à se demander de quels droits ils disposent pour imposer à la direction du CASVP la protection nécessaire pour travailler en toute sécurité, et comment les faire respecter.

Dans cette crise sanitaire sans précédent, une chose est sûre : les missions du CHSCT sont apparues essentielles et indispensables. C'est bien par l’action et l’investissement des représentants du personnel que le CHSCT contribue à l’amélioration des conditions de travail et à la prévention des risques professionnels.
  • Parce que nous n’avons qu’une vie,
  • Parce que nous passons beaucoup de temps au travail,
  • Parce qu’il n’est jamais normal d’être usé, abimé, blessé par le travail,
  • Parce qu’au travail, le risque zéro n’existe pas,

La santé au travail ne doit jamais se négocier.

Les représentants du personnel ont tiré très vite la sonnette d'alarme pour les salariés du CASVP et exigés l’application de mesures capables de nous protéger davantage.

- Le 25 février 2020, la CGT exigeait la tenue d'un CHSCT extraordinaire sur le Covid-19. Il ne s'est tenu que le 5 mars 2020.
- La CGT demandait de limiter au maximum l'exposition des agents et donc celle de leurs familles face à une crise sanitaire sans précédent.
- La CGT exigeait du matériel et des mesures de protection.

Au CHSCT du 5 mars, nous avons surtout entendu le CASVP par la voix du médecin présent, proposer l'adaptation des consignes à la pénurie de gels hydroalcooliques, de masques, de gants... plutôt qu’à une réelle volonté de protéger.

Bien évidemment, le positionnement des représentants du personnel qui ont dénoncé les manquements à notre santé et à notre sécurité n'a pas plu...Bien évidemment quand nous secouons les décideurs pour que toutes les mesures de protection soient prises, ça ne plaît pas. Mais les élus CHSCT sont les représentants du personnel et ils ont le devoir de tout dire parce que les risques ne s'arrêtent pas à la porte de l'établissement et concernent toute la population.

Le port généralisé du masque comme la détection de masse sont aujourd'hui une nécessité (ça n'était pas les préconisations du CASVP au CHSCT du 5 mars).

Après le 5 mars, le CASVP répond aux élus du CHSCT en conférence téléphonique

En difficulté lors des conférences téléphoniques quotidiennes initiées dans le cadre du CHSCT, la direction générale du CASVP a pris comme prétexte un tract de Force Ouvrière pour interrompre ces échanges avec les organisations syndicales.

En ce qui concerne la CGT, nous n'avons pas trouvé dans les tracts diffusés par FO, l'essence du reproche de la directrice générale "la remise en cause de la qualité du travail fait par nos collègues de terrain et la dévalorisation de tous les agents du CASVP"...

Alors que jeudi 26 mars, le droit d'alerte exercé par la CGT le 19 mars devait être examiné dans le cadre de la conférence téléphonique, celle-ci est brutalement annulée par la directrice générale .

A ce jour, en pleine crise sanitaire, la directrice générale n'a pas réactivé le CHSCT par conférence...

Beaucoup de questions, d'interrogations restent sans réponse. La CGT devra t-elle activer le préavis de grève déposé par la CGT Fonction publique sur tout le mois d'avril afin de pouvoir le cas échéant protéger les agents des abus de l’administration mais aussi pour dénoncer les choix du gouvernement qui font que ce sont les masques de protection, gels hydroalcooliques et tests médicaux qui manquent alors que jamais les armes de guerre militaire ou anti-manifestants (LBD, gaz...) ne sont en rupture de stock.

Le ministre Dussopt a qualifié ce préavis de grève de la CGT d'inopportun.
Nous pouvons qualifier la décision de Mme Pouyol d'inopportune.

N'oublions pas

La mission première du CHSCT, c'est la prévention, c'est l'anticipation sur les événements, la construction d'un point de vue critique sur l'environnement de travail, c'est éviter les atteintes à la santé physique et mentale des agents, c'est la santé humaine au centre de la finalité sociale. C'est de diminuer le risque du Covid-19 pour les salariés qui y font face.