Nous apprenons ex-abrupto que les PSA et les plateformes d'arrondissement vont être regroupées à compter du lundi 6 avril sur les 6 sites de CASVP d’arrondissement ouverts.
Une fois de plus cette nouvelle réorganisation n'a pas été concertée avec les agents concernés qui sont mis devant le fait accompli.
Bien évidemment, les représentants du personnel et notamment les élus CHSCT n'ont pas été consultés. Ils n'ont d’ailleurs même pas été mis en copie du mail adressé aux agents.
Dans le contexte du coronavirus, les agents s'inquiètent d'un afflux de personnes plus important à l'accueil des CASVP d'arrondissement, mais aussi de la venue des collègues des PSA dans des locaux de travail déjà bien occupés. L'excès de promiscuité ne fera que multiplier les risques de contagion.
Fermer Bastille contre l'avis des agents où la sécurité de l’accueil est mieux assurée qu'ailleurs (réception derrière la vitre de protection) n'est peut être pas la bonne solution.
De plus, des agents souhaitent télétravailler mais les moyens ne sont pas donnés (pas de connexion, pas d'accès à Piaf...).
La CGT vous a demandé dans le cadre du CHSCT de faire toute la transparence concernant les personnes décédées, infectées ou susceptibles de l’être et des personnes en arrêt maladie par site.
Pour les agents arrêtés pour infection ou suspicion rien ne leur est précisé quant au cadre dans lequel leur arrêt est enregistré : maladie ordinaire ? maladie professionnelle ? accident de service ?
Vous maintenez la loi du silence sur toutes ces questions.
Actuellement, l'absence de tests de dépistages minimise le nombre de cas de covid-19 et ne doit pas conduire à réduire les mesures prises en cas de maladie.
La CGT demande l'application du principe de précaution qui impose le contraire, une vigilance accrue et une protection renforcée.
Les élus CHSCT attendent toujours la communication du PCA (plan de continuité de l'activité), réclamé à de multiples reprises, mais jamais transmis.
Dans l'ensemble, nous constatons une insuffisance de protection des agents (gants en rupture de stock, masques ...) et une insécurité croissante pour les agents qui prennent les transports.
Nous demandons à connaître l’état des stocks et des flux (commandes, livraisons, répartition) des équipements de protection par site. Combien de masques disponibles par agent et par jour ? Selon quelles modalités de calcul est effectuée la répartition ? Quelle protection est mise à disposition des agents sur le trajet domicile-travail ?
Nous vous rappelons les missions premières du CHSCT (prévention, anticipation sur les événements, construction d'un point de vue critique sur l'environnement de travail, éviter les atteintes à la santé physique et mentale des agents). C'est la santé humaine au centre de la finalité sociale. C'est de diminuer le risque du Covid-19 pour les salariés qui y font face.
Dans attente de vos réponses, recevez madame, monsieur nos salutations syndicalistes vigilantes.