🚩 183€ POUR TOUTES ET TOUS - C'est le minimum, c'est urgent ! - La CGT maintient la pression - Les agents doivent se tenir prêts à l'issue des négociations

 

La CGT a déposé un préavis de grève reconductible qui couvre les agents à partir du 21 juin 2022. Dans le cadre du préavis, la CGT a été reçue en audience et a obtenu des éclaircissements sur la façon dont la façon dont la Ville compte s’y prendre concernant la prime de revalorisation. Elle invite les agents à attendre les négociations.

En comité technique le 21 juin, seuls les agents listés dans le décret 2022-728 sont concernés.

  • Tous les agents des résidences autonomie, mais pas ceux des clubs et restaurants implantés dans les résidences.
  • Tous les psychologues, aides-soignants, infirmières, cadres de santé, infirmiers, paramédicaux, puéricultrices et auxiliaires de puériculture, AMP, AES, AVS exerçant en CHRS.
  • Tous les agents des SAAD services de l’aide à domicile.

Concernant les « cadres d’emploi mentionnés en annexe » du décret : CSE – ASE – EJE - ME – ASO – Psy - Animateurs - Adjoints d’animation, l’administration indique que le critère d’exercice des fonctions socio-éducatives est « sujet à interprétation ». Pour la CGT il n’y a pas d’interprétation possible : tous ces agents doivent être couverts. Si ce n’est pas le cas, il faudra monter au créneau, et vite !

Pour les personnels exclus du décret : pas besoin de délibération, 

donc pas de passage en instance

 (comité technique, conseil d’administration ou conseil municipal).

M. GUILLOU, adjoint au Maire, va inviter les syndicats de la Ville et du CASVP à une « réunion technique ». La Ville procédera probablement aux « arbitrages » à l’issue de cette réunion.

La CGT respectera le mandat donné par plus de 1000 agents qui ont signé et continuent à signer la pétition : « 183 € pour toutes et tous ». Les signaux que nous envoient les collègues dans les établissements sont clairs : si nous n’obtenons pas satisfaction, ça pétera !

Ça pétera dans les CHRS car personne ne comprendra « pourquoi lui, elle, et pas moi » : les agents veulent une application uniforme, comme dans les EHPAD, et c’est légitime.

Les adjoints techniques et les agents en cuisine, les adjoints administratifs qui sont à l’accueil… Toutes et tous ont maintenu la continuité de service quoi qu’il en coûte durant la pandémie. Sans elles, sans eux les CHRS ne peuvent pas fonctionner.

Ça pétera dans les restaurants car les collègues ont rempli des sachets pendant tout le confinement pour nourrir des parisiens qui avaient faim, rouvert dans des conditions difficiles, et que rien n’est prévu pour eux.

Ça pétera car les administratifs qui font le même boulot que les SMS ne comprendront pas.

2022 : Nous devons imposer la question des salaires

 et du pouvoir d’achat

Le 7 décembre dernier 218 agents du CASVP étaient en grève. Le 31 mai, ils et elles étaient 328, et nombreux en en manifestation. Ce jour-là des services n’ont pas pu ouvrir. Le rapport de force existe ! Il a déjà contraint la Ville à étendre les 183 € aux SMS, qui ne sont pas dans le décret. Les prix de l’alimentation et de l’énergie flambent dramatiquement. Pour la CGT, les 183 € ne sont pas une « revalorisation » mais seulement une mesure d’urgence.

Au CASVP nous sommes bien placés pour constater la paupérisation de la population. Nous devrons nous mobiliser pour nos salaires. Ce sera peut-être très vite, pour les 183 €, ce sera forcément à la rentrée pour le point d’indice.

 Inflation, pouvoir d’achat, Ségur : 

l’analyse et les positions de la CGT.

Où la petite histoire compliquée des 183 €.

On ne parle plus que de ça : tout le monde veut ces 183 €, et pour cause : avec une inflation estimée à 10 % cette année, tout le monde en a besoin. Mais d’où ça sort ?

La dernière extension du « Ségur » arrive en effet péniblement dans la filière sociale du CASVP, elle est issue des accords connus sous le nom de « Ségur de la santé ».

Ces dernières semaines, les syndicats FO, UNSA et CFDT du CASVP se vantent d’avoir signé les accords du Ségur. A les lire, c’est grâce à eux si vous les touchez. Mais à y regarder de plus près, c’est aussi à cause de FO, de l’UNSA et de la CFDT si vous n’êtes pas dans la liste...

La CGT ne craint pas la polémique : 

rappel historique concernant le processus du Ségur.

Plusieurs mois avant la pandémie, un grand mouvement de grèves et de manifestations a secoué les hôpitaux de toute la France, notamment dans les services d’urgence. Les syndicats et les collectifs (inter-urgences, inter-hôpitaux…) alertaient déjà sur la situation catastrophique de l’hôpital public, et s’étaient mis d’accord sur une plateforme commune de revendications cohérentes.  

Les revendications de ce dur mouvement sont bien résumées sur cette banderole accrochée devant Lariboisière (photo de 2019) :

+ d’effectifs       + de lits d’hospitalisation

+ 300 € pour tout le personnel

 

 

La suite on la connait… En mars 2020, la pandémie déferle sur la planète. Les agents des hôpitaux, des EHPAD, des SPASAD ont dû travailler sans masque, sans gants, sans combinaisons. Ceux des CHRS et des établissements (foyers, résidences, etc.) qui fonctionnent en continu aussi. Si la filière santé - médico-social a été incontestablement la plus durement touchée, la filière sociale a aussi fait partie de la ligne de front quand c’était la guerre, comme a dit Macron. Les agents du CASVP ont encaissé, en attendant le monde d’après.

Les négociations dites du Ségur ont donc démarré après le pic épidémique. Ce processus n’était pas seulement une reconnaissance pour bons et loyaux services d’un personnel qui a particulièrement souffert. C’était avant tout le résultat d’un rapport de force antérieur. Et les signataires les accords n’ont pas de quoi se vanter…

La CGT n’a pas signé les accords du « Ségur 1 » fin 2020, car ils trahissaient les revendications des agents mobilisés : 300 € pour toutes et tous. Alors oui, 183 € c’est pas mal, mais ça ne couvre même pas la perte de valeur du point d’indice (20% depuis 2000 par rapport à l’inflation, plus l’accélération - aggravation de 2022). Est-ce que ces 183 € ont sauvé l’hôpital ? Ont-ils empêché l’hémorragie des effectifs ? NON.

La CGT n’a pas signé le « Ségur 1 », parce qu’il excluait les personnels techniques et administratifs des hôpitaux, et qu’ils et elles ont du repartir en grève pour y avoir droit. Et c’est exactement ce qui se passe aujourd’hui au CASVP. La CGT n’a pas signé car le ver était dans le fruit, et que ça a déterminé toute la suite.

La CGT ne se contente pas de fanfaronner sur les boites mails 

pour solliciter vos votes aux élections.

La CGT ne criera jamais victoire pour la signature d’accords au rabais. La CGT prend acte des avancées obtenues grâce à la lutte de nos camarades de la fonction publique hospitalière. La CGT s’est battue pour l’extension des 183 € au SSIAD. La CGT a continué à se battre pour l’extension aux aides à domiciles et aux travailleurs sociaux, en organisant les mobilisations. La CGT ne siffle pas la fin de partie, car non ce n’est pas « enfin l’épilogue ».

La CGT revendique aujourd’hui les 183 € pour toutes et tous, car il y a urgence ! La CGT le fait de la seule manière qui fonctionne : en instaurant un rapport de force, avec l’Etat comme avec la Ville de Paris. Pétition massive, grèves, manifestations… les militantes et militants de la CGT réfléchissent collectivement à leur stratégie, structurent la mobilisation en mettant l’outil syndical au service des luttes, car seule la lutte paye.

D’après le décompte de l’administration, FO et UNSA, champions de la signature, réunissaient 3 grévistes au CASVP (oui c’est bien 3, comme 1,2,3) le 18 janvier 2022, la seule date pour laquelle ils aient posé un préavis.

La CGT assume son rôle moteur des intersyndicales, mais sur ce coup ce ne sera pas possible avec FO et UNSA.