★ Prime de 183 euros au Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris : qui va toucher ? qui est exclu ? Pour la CGT le combat doit continuer !

183€ pour toutes et tous

C’est forte du mandat des centaines d’agents qui ont signé la pétition «183 € pour toutes et tous», et des centaines d’agents qui ont fait grève le 31 mai 2022, que la CGT CASVP s’est rendue à la réunion sur «l’extension du Ségur» présidée par M. Antoine Guillou, adjoint à la Maire de Paris.



La délégation de la CGT CASVP était composée de collègues éligibles (assistante sociale, aide à domicile), et de collègues exclus du décret (adjoint administratif, adjoint technique). Les syndicats CGT de la Ville avaient également mandaté des collègues éligibles (psychologue, éducatrice) et exclues (auxiliaire de puériculture en crèche).

Qui va toucher la Prime ?

M. Guillou a annoncé que le prochain Conseil municipal mettrait à son ordre du jour le vote de cette prime de revalorisation pour l’ensemble des personnels éligibles. 

Au CASVP cela concerne :

- les assistants socio-éducatifs
- les conseillers socio-éducatifs
- les psychologues
- les éducateurs de jeunes enfants
- les auxiliaires de puériculture des CHRS
- les adjoints d’animations et animateurs territoriaux
- les agents sociaux aides à domicile
- les agents sociaux en CHRS
- les agents sociaux en résidence autonomie
- les moniteurs éducateurs

La CGT s’attachera à ce que la liste soit exhaustive et que tous les personnels qui figurent dans le décret touchent bien cette prime, en septembre au plus tard, avec effet rétroactif depuis avril. 

La CGT s’adresse dès aujourd’hui à l’administration pour connaitre les intentions précises de la Ville, les modalités sur la fiche de paie, etc.

La Ville prévoit aussi de revaloriser certaines catégories de personnel qui ne sont pas listés dans le décret.

Au CASVP et à la DSOL cela concerne les Secrétaires-Médico-Sociales, c’est une bonne nouvelle pour ces collègues, c’est conforme à l’une des revendications portées avec force par la CGT.

Cette extension «extra-décret» de la revalorisation est le résultat du rapport de force construit ces dernières semaines !

Une porte s’entrouvre : il faut foncer ! 
Les agents qui restent exclus de la revalorisation 
doivent maintenant se mobiliser !

Aucun service ne peut fonctionner correctement sans l’ensemble des personnels.

Comment accepter par exemple que dans une même équipe en cuisine de CHRS, certains collègues touchent la prime, d’autres non ?

Que peut faire un travailleur social si les droits ne sont pas ouverts par les collègues administratifs ?

Agents sociaux des clubs, des résidences appartements, personnels administratifs, personnels techniques, il faut monter au créneau !

Pour la CGT les 183€ sont un minimum : une mesure d’urgence dans un contexte d’inflation effroyable. Tout le monde les veut, tout le monde en a besoin. Mais cela ne suffira pas !
  • Il y a urgence sur les salaires, notre exigence c’est 183€ maintenant + 217€ très vite, pour arriver à 400€
  • Il y a urgence sur les conditions de travail
  • Il y a urgence sur les créations de postes
  • Il y a urgence à renforcer une action sociale parisienne digne, statutaire et à la hauteur des besoins sociaux
Les agents des services administratifs du CASVP 17 
seront en grève dès ce lundi 13 juin.
Construisons le mouvement d’ensemble dont nous avons besoin !


Pour la filière socio-éducative, les personnels administratifs et techniques restent, une fois de plus, en dehors de ces revalorisations. 

Ils viennent se rajouter aux salariés des services centraux et des établissements qui, eux non plus, ne sont éligibles à aucun texte. 

Nous affirmons qu’aujourd’hui, les 183 euros pour tous, tout de suite, sont une mesure de justice sociale et d’égalité de traitement. 

Seules des augmentations massives de salaires et des moyens supplémentaires permettront de sortir notre secteur de la mort clinique vers laquelle il se dirige. 

Pour la CGT, il n’y a pas d’avancée sociale sans rapport de force. Il n’y a pas de rapport de force sans luttes.

Ci-dessous le communiqué de la Ville de Paris, suite à l'audience


Paris, le 10 juin 2022

Soutien aux professionnel.le.s de l'accompagnement 
social et médico-social, la Ville s'engage

À la suite de la publication de décrets dits « Ségur 3 », la Ville s'engage dans un plan de revalorisation du salaire des professionnel.le.s de l'accompagnement social et médico-social, en signe de reconnaissance du caractère essentiel de ces métiers et afin d'en renforcer l'attractivité.

Après avoir mis en application les dispositions dites du Ségur 1 et 2 en faveur des personnels soignants, la Ville de Paris a décidé de mettre en œuvre une nouvelle série de mesures en faveur des professionnel.le.s de l'accompagnement social et médico-social, au-delà des décrets dits « Ségur 3 » récemment publiés : agents exerçant au sein des établissements de l'Aide Sociale à l'Enfance, des services de la protection maternelle et infantile, des centres de santé et médico-sociaux, de la médecine scolaire, des services sociaux, des services et des établissements accueillant des publics fragiles (EPHAD, CHU, CHRS aide à domicile, etc.)

Ce plan de revalorisation salariale dans le cadre du Ségur 3 a pour but de faire face au déficit d'attractivité que connaissent aujourd'hui les métiers du social et du médico-social au sein de la fonction publique, avec un taux de vacance important dans de nombreuses collectivités. Au total, la mise en place de ces mesures représente un investissement pour la Ville de 16 millions d'euros en 2022, et de 30 millions d'euros en 2023.

Ces mesures ont été présentées aujourd'hui à l'ensemble des organisations syndicales représentatives par Antoine Guillou, adjoint à la Maire de Paris en charge des ressources humaines, du dialogue social et de la qualité du service public. Elles seront soumises au vote du Conseil de Paris de juillet.

La Maire de Paris a en effet souhaité que ces revalorisations puissent être appliquées sans attendre. La Ville de Paris, comme l'ensemble des collectivités, appelle toutefois l'État à contribuer plus significativement au défi de l'attractivité de la fonction publique au moyen d'une compensation financière appropriée en faveur des collectivités. Au-delà des annonces, des engagements tangibles et significatifs sont désormais attendus.

Antoine Guillou, adjoint à la Maire de Paris en charge des ressources humaines, du dialogue social et de la qualité du service public a déclaré : « Les métiers du social et du médico-social doivent être revalorisés tant les femmes et les hommes qui les exercent au quotidien sont indispensables à la cohésion de notre société, comme ils l'ont démontré durant la crise sanitaire. À travers ce plan de revalorisation salariale, la Ville de Paris souhaite reconnaître le caractère essentiel de leurs missions et renforcer l'attractivité de ces métiers. Aux côtés de l'ensemble des collectivités, nous appelons toutefois l'État à jouer pleinement son rôle en mettant en place les financements adéquats. »

Flash Info Ville - 2022