La CGT a été reçue ce matin (17/06) par la direction du CASVP dans le cadre du préavis de grève déposé à partir du 21 juin.
Nous avons obtenu des éclaircissements sur la façon dont la façon dont la Ville compte s’y prendre concernant la prime de revalorisation.
1ère étape
En comité technique le 21 juin 2022, seuls les agents dont les corps professionnels
figurent dans le décret 2022-728 (reproduit à la fin de ce communiqué) sont concernés :
👉 Tous les agents des résidences autonomie, mais pas ceux des clubs et restaurants implantés dans les résidences.
👉 Tous les psychologues, aides-soignants, infirmières, cadres de santé, infirmiers, paramédicaux, puéricultrices et auxiliaires de puériculture, AMP, AES, AVS exerçant en CHRS.
👉 Tous les agents des SAAD services de l’aide à domicile.
Concernant les «cadres d’emploi mentionnés en annexe» du décret : CSE – ASE – EJE - ME – ASO – Psy - Animateurs - Adjoints d’animation
L’administration indique que le critère d’exercice des fonctions socio-éducatives est «sujet à interprétation».
Exemples : en CHRS il y a des ASO qui travaillent en cuisine, d’autres qui travaillent en accueil… il y a des ASE en SSP, en PSA, d’autres dans les services centraux… etc.
Pour la CGT, pas d’interprétation possible
La CGT refuse que l’administration ou les directions aillent faire le tri pour savoir qui exerce des «fonctions socioéducatives», à quel moment de la journée ou de la semaine.
Dans de nombreux établissements, c’est l’administration qui a imposé la polyvalence, pas nous. Dans l’urgence de la pandémie, tout le monde a fait de tout.
Ces agents travaillent tous pour le CASVP, qui est un Centre Communal d’Action Sociale, établissement public relevant de l’article L123-4 du code de l’action sociale et des familles.
L’article L123-4 est dans le décret, pour la CGT tous les agents dont le cadre d’emploi figure en annexe du décret doivent être couvert, aucun ne doit être écarté.
👉 Réponse sur « l’interprétation » de l’administration le 21 juin en comité technique.
2ème étape
Pour les personnels exclus du décret :
👉 Pas besoin de délibération, donc pas de passage en instance (comité technique, conseil d’administration ou conseil municipal).
👉 M. GUILLOU, adjoint au Maire, va inviter les syndicats de la Ville et du CASVP à une réunion technique.
👉 La CGT presse M. GUILLOU de nous donner une date.
👉 La CGT respectera le mandat donné par les agents qui ont signé et continuent à signer la pétition : «183€ pour toutes et tous».
Conclusion
La CGT maintient la pression et invite les agents à se tenir prêts en fonction des négociations.
- Les signaux que nous envoient les collègues dans les établissements sont clairs : si nous n’obtenons pas satisfaction, ça pétera !
- Ça pétera dans les CHRS car personne ne comprendra «pourquoi lui, elle, et pas moi» : les agents veulent une application uniforme, comme dans les EHPAD, et c’est légitime.
- Ça pétera car les administratifs qui font le même boulot que les SMS ne comprendront pas.
- Ça pétera ici et là car tout le monde a besoin de 183 €, c’est un minimum.
- Ça pétera car le prix de la baguette
de pain dépasse 1 €, que le litre d’huile de tournesol dépasse 5€, que les prix de l’énergie flambent.
La CGT CASVP a remis à Anne Hidalgo et à sa délégation un exemplaire du communiqué.
La rencontre a eu lieu à l’EHPAD Sarah Weil Raynal le 17/06/2022 à 16h30.
Nos camarades ont pressé la Maire de fixer une date de négociation le plus rapidement possible pour les exclus du décret : adjoints techniques, adjoints et secrétaires administratifs, SMS, etc. Bref tous ces agents qui eux aussi font la solidarité au quotidien.
Nous invitons les agents à continuer la pétition et à nous la renvoyer à casvp-syndicat-cgt@paris.fr
Publics concernés : agents publics titulaires et contractuels de la fonction publique territoriale exerçant au sein des établissements et services sociaux et médico-sociaux.
Objet : création d'une prime de revalorisation.
Entrée en vigueur : les dispositions du décret s'appliquent au titre des rémunérations dues à compter du mois d'avril 2022 .
Notice : le décret permet, pour certains agents paramédicaux et professionnels de la filière socio-éducative de la fonction publique territoriale qui exercent des fonctions d'accompagnement auprès des publics fragiles, le service d'une prime de revalorisation dont le montant est équivalent au complément de traitement instauré par le décret n° 2020-1152 du 19 septembre 2020 relatif au versement d'un complément de traitement indiciaire à certains agents publics. Il rend aussi possible une prime de revalorisation d'un montant brut de 517 euros pour certains agents territoriaux exerçant les fonctions de médecin au sein des établissements et services sociaux et médico-sociaux, en particulier la protection maternelle infantile.
Références : le décret peut être consulté sur le site Légifrance (https://www.legifrance.gouv.fr).
Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales,
Vu le code de l'action sociale et des familles ;
Vu le code général de la fonction publique ;
Vu le code de la santé publique ;
Vu le décret n° 88-145 du 15 février 1988 modifié pris pour l'application de l'article 136 de la loi du 26 janvier 1984 modifiée portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique territoriale et relatif aux agents contractuels de la fonction publique territoriale ;
Vu le décret n° 92-849 du 28 août 1992 modifié portant statut particulier du cadre d'emplois des agents sociaux territoriaux ;
Vu le décret n° 92-853 du 28 août 1992 modifié portant statut particulier du cadre d'emplois des psychologues territoriaux ;
Vu le décret n° 2006-1693 du 22 décembre 2006 modifié portant statut particulier du cadre d'emplois des adjoints territoriaux d'animation ;
Vu le décret n° 2011-558 du 20 mai 2011 modifié portant statut particulier du cadre d'emplois des animateurs territoriaux ;
Vu le décret n° 2013-489 du 10 juin 2013 modifié portant statut particulier du cadre d'emplois des conseillers territoriaux socio-éducatifs ;
Vu le décret n° 2013-490 du 10 juin 2013 modifié portant statut particulier du cadre d'emplois des moniteurs-éducateurs et intervenants familiaux territoriaux ;
Vu le décret n° 2017-901 du 9 mai 2017 portant statut particulier du cadre d'emplois des assistants territoriaux socio-éducatifs ;
Vu le décret n° 2017-902 du 9 mai 2017 portant statut particulier du cadre d'emplois des éducateurs territoriaux de jeunes enfants ;
Vu le décret n° 2020-1152 du 19 septembre 2020 modifié relatif au versement d'un complément de traitement indiciaire à certains agents publics ;
Vu le décret n° 2022-717 du 27 avril 2022 relatif à la création d'une prime de revalorisation pour les médecins coordonnateurs exerçant en établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes public ;
Vu l'avis du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale en date du 6 avril 2022 ;
Vu l'avis du Conseil national d'évaluation des normes en date du 13 avril 2022,
Décrète :
Fait le 28 avril 2022.
Jean Castex
Par le Premier ministre :
Le ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales,
Joël Giraud
Le ministre de l'économie, des finances et de la relance,
Bruno Le Maire
La ministre de la transformation et de la fonction publiques,
Amélie de Montchalin
Le ministre délégué auprès du ministre de l'économie, des finances et de la relance, chargé des comptes publics,
Olivier Dussopt